Dimanche 6 Mars : C'est le départ !



6h15 : rendez-vous au 1er étage de la gare St Roch de Montpellier, tout le monde est à l'heure ou... presque ! Vérification des passeports et des photocopies. Les pèlerins se retrouvent joyeux pour une journée qui s'annonce longue, l'arrivée à l'aéroport de Damas ne se faisant qu'à 23h50 après escale à Istanbul... enfin si tout va bien !


Le train démarre à l'heure, le voyage commence sous de très bons hospices !


Juste un petit quart d'heure de retard et nous arrivons à Roissy Charles de Gaulle. Nous prenons une navette rail pour le bon terminal où nous sommes accueillis par un membre de notre organisateur "Routes Bibliques, routes des hommes". Nous enregistrons aussitôt nos bagages et nous mangeons un petit bout en attendant le décollage de notre avion Turkish Airlines prévu à 14h10.

Lors du vol un repas nous est servi, impeccable !



Nous atterissons à 18h40 (heure locale + 1h) à Istanbul, il pleut ! Nous avons le temps de faire un petit tour de shopping, certains ont repéré des loukoums en libre dégustation !...

Après un changement de porte d'embarquement au dernier moment, nous décollons à 21h50. Un petit repas nous est servi et à 23h50, arrivée à Damas à l'heure.

Notre guide Kamile Nakhleh nous rejoint, s'occupe des visas de passeports. Bonne surprise, les formalités sont rapides et nous partons en bus direction un hôtel de catégorie supérieur à ce qui était prévu, l'hôtel Dedeman (ancien Méridien) 5 étoiles, excusez du peu !





Dans le bus, Kamile nous rassure sur la situation politique du moment... et nous parle de la démographie de la Syrie : population actuelle : 23 millions d'habitants, 7 millions à Damas.

10 % de chrétiens dont 3 groupes :

- les églises qui refusèrent l'orthodoxie de Byzance (451)

- l'église grecque orthodoxe restée fidèle à Byzance lors du schisme de 1054

- les églises rattachées à Rome

Chaque communauté varie de 10 000 à plusieurs centaines de milliers.



Parmi les catholiques :

- les melkites (grec catho)

- l'église syrienne catholique

- l'église arménienne catholique

- l'église maronite (Liban)



Et maintenant tous au dodo !

Lundi 7 Mars : Damas - Remparts et Mosquée des Omeyyades






Après un petit déjeuner myrifique, départ à 9h30 en bus pour le centre de Damas. Kamile prend le temps de nous donner la position géographique de Damas dans le Moyen-Orient : nous sommes à 45 km de la frontière libanaise, 110 km de la frontière jordanienne et à 60 km du Golan...



En bus, nous passons devant l'opéra (construit par les français) un nouveau musée pour les enfants (en construction) le musée archéologique, l'hôtel des présidents (Four seasons), une école coranique, la gare...



Nous sommes déposés au pied des remparts du 12ème et 13ème siècle côté ouest de la vieille ville. Vue sur les fondations des remparts datant du 1er siècle.



Nous suivons notre guide à travers la vieille cité, en direction du côté est de la ville (côté chrétiens) parcourue par un réseau serré de ruelles et bordée de vieilles maisons et de souks.



Nous traversons le souk Hamidiyé, couvert sur toute sa longueur (600m) et réaménagé au 19ème siècle.

La voie principale débouche sur l'Arc de triomphe romain, ancien vestige du temple de Jupiter et construit au 1er siècle, après lequel s'ouvre une place sur laquelle on découvre la Mosquée des Omeyyades. C'est le bâtiment le plus imposant de la ville, emblématique à bien des égards... Pour pouvoir y entrer, les femmes doivent revêtir l'abaya (robe longue avec capuche). L'une d'entre nous préfère rentrer à l'hôtel...




Nous commençons la visite par le mausolée de Saladin construit en 1196, au nord de la mosquée.


Puis nous entrons dans la cour dont les murs sont décorés de magnifiques mosaïques, de facture byzantine. D'une grande finesse, elles ne comptent pas moins de 29 couleurs différentes et ont, sans doute, été effectuées par des artistes grecs. La construction de la mosquée commença en 708, sur l'emplacement du temple de Jupiter et de l'église Saint Jean-Baptiste qui lui succéda.


Sur les trois minarets, deux ont été construits sur les tours du temple romain. Ils ont été les premiers minarets jamais élevés pour une mosquée. On a ensuite pris l'habitude d'édifier ces sortes de tours pour l'appel à la prière.




Pour les musulmans, il n'existe qu'une seule tradition prophétique, comprenant tous les prophètes de l'Ancien et du Nouveau Testament, et dont Mohamed est le dernier représentant, appelé "le sceau des prophètes". Il ne faut donc pas s'étonner de voir dans la salle de prière, le cénotaphe de Saint Jean-Baptiste vénéré par les musulmans sous le nom de Yahya ibn Zakaria.


La salle de prière se compose de trois nefs, séparées par un transept.



Lundi 7 Mars : Damas - Musée National ; Maison d'Ananie





Après cette visite nous empruntons la "rue droite" ainsi nommée car elle traverse en ligre (presque) droite toute la vieille ville, sur le tracé du decumanus romain. Le déjeuner est pris dans la vieille ville, dans une maison particulière transformée en restaurant.










14h15 : Nous reprenons le bus et l'après-midi commence par la visite du Musée national, situé plus à l'est, en bordure du Barada, environné d'un jardin, ce musée présente des collections acquises depuis 1919 de 3000 sites archéologiques divisées en trois départements : antiquités orientales, antiquités gréco-romaines et art islamique. Nous découvrons (et admirons !) successivement : les très rares mosaïques provenant des thermes de Ghaline, 3ème siècle, représentant de façon allégorique l'Oronte coiffé du calathos, symbole de la fertilité ; la salle d'Ougarit qui présente le premier alphabet du monde (14ème siècle avant J.C.) de 30 caractères cunéiformes, écrits de gauche à droite ; la salle de Mari où l'on peut voir les plus célèbres statues découvertes sur ce site : déesse au vase jaillissant, déesse de fertilité ; statues en albâtre, revêtues du Kaunake, jupe large en peau de mouton que portaient les habitants ; etc...



16h15 : Nous repartons pour la vieille ville pour la visite de la maison d'Ananie où se trouve la Chapelle de Saint-Anani, aménagée dans une crypte d'époque romaine. Cette crypte est supposée appartenir à la maison d'Anani, où Saül, le futur Saint Paul, trouva refuge. Une chapelle a été bâtie sur le site où Saint-Paul est supposé être descendu des remparts dans un panier.


Nous avons là un temps de méditation après une courte présentation de Paul par le Père Doumairon : Saül, originaire de Tarse (aujourd'hui en Turquie méridionale), fils d'ouvrier aisé a fait des études à Jérusalem, c'est un homme instruit, élève de Gamaliel. De culture hébreu et grecque, il se pose d'emblée en persécuteur des disciples de ce Jésus, ce nazaréen, mort sur la croix, mais, dit-on, ressusscité... Envoyé à Damas afin d'arrêter les fidèles du Christ, il fut frappé de cécité peu avant d'entrer dans la ville. Un éclair l'aveugla, et il tomba à terre. Il entendit une voix lui dire "Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu ?". Saül demanda : "Qui es-tu, Seigneur ?". Et lui : "Je suis Jésus que tu persécutes. Mais relève-toi, et entre dans la ville et l'on te dira ce que tu dois faire". Saül resta aveuglé trois jours. Au même moment, un disciple du Christ du nom d'Anani recçut l'ordre divin de se rendre dans une maison de la rue Droite afin d'y soigner Saül. Anani lui imposa les mains, Saül recouvra la vue et fut baptisé sur-le-champ.

Saül, devenu Paul, s'en alla prêcher dans la ville, suscitant la colère des religieux juifs. Il parvint à échapper à ses persécuteurs en quittant Damas caché dans un panier descendu depuis le mur d'enceinte de la cité.

Saint Paul a été l'un des premiers propagateurs de la foi, qu'il a su rendre accessible à la société fortement hellénisée puis romanisée de Damas. C'est lui qui "divinise" le Christ. Il dira : "Pour moi, vivre c'est le Christ"...


A la chapelle, devant l'autel, après la lecture de la conversion de Paul dans les Actes chapitre 9, et le chant : trouver dans ma vie ta présence, chacun prend un temps personnel de méditation.



De retour dans le bus à 17h30, l'après-midi s'achève avec la montée au Djebel Quassioun d'où nous découvrons une splendide vue de la capitale au soleil couchant, et ensuite illuminée. Nous écoutons Kamile nous raconter l'histoire de la "grotte du sang", c'est, rapporte la tradition, dans une de ces nombreuses grottes qui percent le mont Quassion, que Caïn tua son frère Abel. Depuis, une chapelle a été édifiée : la chapelle d'Abel.


Nous rentrons à l'hôtel par la "route des amoureux"...

Mardi 8 Mars : Sidnaya - Maaloula







Départ avec les valises de l'hôtel à 8h30 en direction de Sidnaya, au nord-ouest de Damas. Dans le bus, nous prions Marie après une méditation sur sa parole : "Faites tout ce qu'Il vous dira". Chant : La première en chemin, Marie.

Notre guide nous explique que c'est un jour férié pour les fonctionnaires et les étudiants, c'est le jour anniversaire de la révolution du parti Baath (le drapeau du parti est toujours à côté du drapeau syrien).

Après le mandat français (1920-1946), de nombreux coups d'états ont lieu (1949-1961).

En 1958, union avec l'Egypte de Nasser (République Arabe Unie). L'Egypte domine.

En 1961, un coup d'état militaire met fin à l'expérience.

1963 : le parti Baath est au pouvoir. Rapprochement avec l'Union Soviétique.

1967 : perte du Golan.

1970 : Hafez el Assad (alaouite) prend le pouvoir (alaouite issu du chiisme).

De l'altitude de Damas (700 m) nous montons vers 1200-1300 m.
38 km plus tard et à 9h30 nous arrivons à Sidnaya (1415 m d'altitude), pour la visite du monastère grec orthodoxe qui aurait été fondé sous le règne de l'empereur byzantin Justinien (527-565). La tradition rapporte que Justinien, alors qu'il marchait à travers le désert pour chercher de l'eau, vit la Vierge qui lui apparut en lui demandant de lui construire une chapelle. Promesse faite... et oubliée. Plus tard et un jour de chasse, Justinien poursuivait une biche, quand, au moment où il allait tirer, il la vit se transformer en Vierge et elle lui rappela sa promesse... La tradition dit aussi que la Vierge choisit les plans pour la construction de la chapelle... Des miracles liés à l'image de la Vierge assurèrent la notoriété du monastère. Les pèlerins furent nombreux au cours des siècles, y compris lors des années d'hostilité entre Damas et les Croisés qui occupaient Jérusalem et encore actuellement c'est un des lieux de pèlerinage chrétien les plus renommés du pays.

Il y a actuellement en Syrie 160 monuments ou lieux de visite chrétiens et Notre Dame de Sidnaya reçoit la moitié des visiteurs, dont la plupart sont musulmans. Les terrasses du monastère offrent une très belle vue sur la région.




Nous reprenons le bus en direction de Maaloula. Nous parcourons des chaines montagneuses avec cultures d'oliviers (2 millions !) et dans les montagnes nous aperçevons des grottes troglodytes (certaines de 200 à 300 000 ans) qui ont servi à un certain moment d'habitat pour les chrétiens.


20 km plus tard, nous arrivons à Maaloula, important village chrétien melkite (grec catholique) accroché à une falaise à 1700 m d'altitude. On y parle encore l'araméen, la langue du Christ. La vallée est verte, les falaises arides, les maisons bleues (couleur de Marie). Nous visitons le monastère de Mar Sarkis, Saint Serge et Saint Bacchus qui domine tout le village. Bacchus n'est pas le Dieu romain du vin... mais il s'agit d'un officier romain converti au christianisme en 313. Le prêtre des lieux partage avec nous le Notre Père en araméen... Nous admirons une icône de Marie en brocard de Damas (18ème siècle) et une Cène où Jésus se tient au bord de la table pour accueillir les convives (cette représentation est très rare, nous sommes très surpris, le père est fasciné... nous nous en souviendrons pour le cadeau de fin de voyage !) et le père nous fait remarquer l'autel en pierre et taillé en demi-cercle avec 5 croix gravées signifiant que cet autel a été consacré par un évêque ; les 5 croix rappellent les 5 plaies du christ.

Après des achats dans la boutique souvenir, nous prenons le bus juste pour quelques mètres afin d'atteindre le restaurant qui nous accueille à 12h30.














mardi 8 Mars : Ste Thècle - Mar Moussa







Après le déjeuner, descente à pied au milieu d'une gorge étroite, creusée de tombes antiques et gravée d'inscriptions chrétiennes, avec un petit courant d'eau pour arriver au Monastère Ste Thècle (grec orthodoxe) Mar Taqla.




Selon les Actes de Paul, l'apôtre, qui était de passage dans la ville, enseignait la foi chrétienne dans une maison. Thècle, 16 ans, cachée derrière une fenêtre, écoutait ses paroles. Après trois jours, elle fut convaincue par le discours de Paul sur la virginité et désira elle aussi devenir chrétienne. Elle provoque la colère de sa mère et de son fiancé qui la dénoncent au gouverneur. Paul est chassé de la ville et Thècle condamnée au bûcher. Elle est sauvée par un orage providentiel. Elle rejoint Paul et survit tout aussi miraculeusement à d'autres aventures.




15h : Après la visite, nous reprenons le car direction le célèbre Monastère Mar Moussa (Deir Mar Musa al Habashi ou St Moïse l'Abyssin ).




Nous entonnons le "Psaume de la Création". Pendant que nous traversons le désert, premier temps de méditation.




Nous arrivons en fin d'après-midi, nous resterons en bas, car le jour baisse et il y a 367 marches à gravir pour y accéder, le lieu se mérite !




Ancienne garnison romaine du VIème siècle, devenue un couvent fortifié, bien caché, re-découvert en 1984 par le Père Paolo Dall'Oglio, jésuite italien, épris de foi, de justice et de vérité, profondément respectueux des musulmans. Grâce à lui, les bâtiments de ce monastère, abandonnés depuis des siècles, revivent car ils hébergent de nouveau une communauté syriaque catholique. Elle est connue pour son hospitalité, sa vie de prière et son engagement dans le dialogue avec les musulmans.




Une petit boutique de souvenir nous permet une petite pause et aussi des achats solidaires.




Nous reprenons la route et Kamil en profite pour nous parler de la scolarité, des études en Syrie.



Puis nous chantons "Peuple de Lumière" avant d'écouter le Père Doumairon nous parler du "Festival Interreligieux de Musiques Sacrées" qu'il organise depuis 12 ans.




Ensuite le Père nous parle de Paul : Ses parents étaient de simples ouvriers qui fabricaient des toiles de tente. Paul a des difficultés avec Pierre chargé d'organiser l'église de Jérusalem. Premier concile en 45 : Paul n'y participe pas. Paul, appelé par Dieu, considère que toute sa vie est consacré à cet appel. Partout où il va, il travaille. Le Père rappelle que Paul a connu deux naufrages, qu'il a été batonné 3 fois... Partout où il passe, il créé des communautés, prêche à la Synagogue. Il écrit beaucoup : Première lettres aux Thessaloniciens (années 50). Les manuscrits de Qumran établissent que rien n'a changé avec la traduction que l'on connaît. Paul se soucie de la vie des communautés qu'il a fondé. Sa spécificité, c'est le "vivre ensemble". Il a consacré sa vie à faire découvrir le Christ. Nous aussi, nous avons à la découvrir.



Prière du "Notre Père" en particulier pour ceux et celles que nous avons croisés aujourd'hui et aux enfants du monde entier.



19h : Nous arrivons de nuit et sous la pluie dans le village d'Al Mishtayeh, à l'Hôtel Francis http://www.francis-hotel.com/ tenu par des chrétiens. Certains d'entre nous ont des appartements avec cuisine et double chambre et d'autres une simple chambre sans chauffage !...












20h : Repas. Le père prépare avec des dames du groupe la messe du lendemain, jour de Carême : Mercredi des Cendres.












Nous allons tous nous coucher car le réveil est prévu à 6h45 !












Mercredi 9 Mars : Krak des Chevalier - Hama







Mercredi des Cendres.



7h30 : Nous commençons la journée par une Messe célébrée dans la salle de restaurant de l'hôtel. Nous vivons l'Eucharistie avec quelques uns du personnel de l'hôtel. Pendant ce temps de Carême, le Père demande d'apprendre par coeur le sermon sur la montagne, choisir une béatitude. Chant : "Voici le Corps et le Sang du Seigneur"







8h15 : Petit déjeuner et à 9h : départ pour le "Krak des Chevaliers" superbe exemple d'architecture militaire, mais... sous la pluie, heureusement qu'il y a des vendeurs de parapluies !



Le krak (le nom semble dériver d'un mot araméen signifiant forteresse, repris par les Croisés) frappe par son ampleur, son site, son état de conservation, et par cet air de familiarité avec les châteaux d'occident. Situé sur un promontoire à 750 m d'altitude, dont l'intérêt stratégique était reconnu dès le XVème siècle avant Jésus Christ ! Mais ce n'est qu'à partir du milieu du XIIème siècle que cette place fut fortifiée car seuls des moines-soldats avaient les moyens suffisants pour entreprendre de grands travaux.









Nous visitons la première enceinte, le deuxième rempart, les tours, l'étable, la cour centrale, les communs, la salle des Hospitaliers, la chapelle, etc...



11h : Pour nous sécher... étape dans un petit café pour une pause bien méritée !


































Nous reprenons la route en direction de Hama, une des trois plus grandes villes de Syrie. Dans le bus, lecture par le Père de la Lettre aux Thessalonissiens de Paul. Chant : "Chercher avec toi, Marie".



12h30 : Arrivée à Hama, en bordure du fleuve de l'Oronte où nous nous arrêtons pour voir des norias : les roues à eau entrainées par le courant du fleuve. Elles servaient autrefois à distribuer l'eau qu'elles puisaient dans des godets pour la déverser dans des acqueducs. Ce principe était connu des Byzantins mais les plus anciennes norias de Hama datent du XVème siècle.

Hama, héritière d'un riche passé, la ville a perdu une grande partie de son charme et de ses quartiers anciens lors de l'insurrection de 1982, durement réprimée. On y observe de nombreuses femmes voilées de noir : des sunnites.



13h : Délicieux repas à "l'Orient House" http://www.orienthouse-sy.com/ de Hama, où nous avons pu admirer l'adresse d'un artisan tisserand.






Mercredi 9 Mars : Apamée





14h30 : Départ en car pour Apamée. Il recommence à pleuvoir, mais nous avons toujours nos vendeurs de parapluies !









Les ruines occupent une superficie de 250 hectares, dont une partie seulement a été fouillée. Les fouilles d'Apamée ne commencèrent qu'au XXe siècle, à l'initative du Belge Franz Cumont, qui avait visité la région en 1928. Les ruines datent principalement de l'époque romaine.


Le Cardo Maximus que nous suivons à pied, était l'axe principal de la ville. Long de près de deux kilomètres et large de 24 mètres, il est bordé des deux côtés d'un portique de 7 mètres de large, construit au lendemain du tremblement de terre de 115. Il est constitué de colonnes lisses, de colonnes rudentées à cannelures droites et de colonnes à cannelures torses. Au croisement du Cardo et d'une rue latérale se dresse une colonne votive de 14 mètres de haut.




Un petit peu d'histoire : À l'époque perse (Ve siècle av. J.-C.), la ville s'appelait Pharnaké. Après la conquête de la région par Alexandre le Grand elle prit le nom macédonien de Pella. Pendant la période hellénistique, l'empereur séleucide Séleucos Nicator la rebaptisa en l'honneur de son épouse perse Apame. La ville se développa à l'époque romaine: lors du recensement de Quirinus, elle comptait 117 000 hommes libres, soit quelques 500 000 habitants. En 115, Apamée fut victime d'un tremblement de terre. Après sa conquête par les Arabes au VIIe siècle, elle déclina lentement. Au XIIe siècle, Croisés et Musulmans se disputèrent le site, connu sous le nom d'Afamya. Deux séismes particulièrement violents (1152 et 1170) détruisirent pratiquement complètement le site antique. Ce qui restait d'habitants se réfugia sur l'acropole antique surplombant la plaine, où se situe le village de Qal`at al-Madhīq («citadelle du défilé») que nous admirons de loin.


Fin d'après-midi et fins trempés, nous reprenons le car mais parce que nous n'avons plus vraiment le temps et aussi, à cause de la pluie qui n'en fini pas, nous ne visiterons pas Sergilla comme il était prévu. Nous le ferons au retour, vendredi.


Nous partons donc directement sur Alep avec un arrêt pipi sur l'autoroute mais toujours sous la pluie ! Chant des Béatitudes et "Notre Père".


Kamil, devant notre étonnement à la vue des innombrables immeubles récents inachevés nous explique que beaucoup de ces constructions sont l'oeuvre de migrants venus de l'est (parfois des bédouins) et des réfugiés irakiens (2004) plus de 3 millions sont arrivés ! Mais la moitié sont repartis. Il y a aussi des riches investisseurs pour du blanchiment d'argent. Le m2 peut parfois atteindre les 2000 €...


19h : Arrivée à l'Hôtel Aleppo Palace http://www.hotelaleppopalace.com/ en plein coeur d'Alep


20h : Repas et dodo !